Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, à Paris, le 29 janvier 2025. BENOIT TESSIER / REUTERS La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, veut « ajuster » la loi EGalim, censée garantir une meilleure rémunération des agriculteurs en encadrant davantage les négociations entre les fabricants agroalimentaires et la grande distribution, a-t-elle déclaré dans un entretien à La Tribune Dimanche du 16 février. Pour la ministre (issue du parti Les Républicains), cette législation doit évoluer afin de « corriger certains dysfonctionnements relationnels » avec la grande distribution : « certains exercent une pression déraisonnable sur les prix et, par les centrales d’achat européennes, cherchent à échapper aux lois EGalim », dit-elle dans cette interview. « Légiférer sert à ajuster le dispositif en fonction de la réalité », explique Annie Genevard. La loi EGalim 2 avait été promulguée en octobre 2021. Elle visait à protéger les exploitants agricoles en « sanctuarisant la matière première agricole » ; si le coût de production du lait augmente, l’industriel le paie plus cher et les supermarchés aussi. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés EGalim : vers une nouvelle modification des règles sur les relations commerciales Lire plus tard La pratique est plus complexe et l’efficacité de la loi questionnée, mais l’idée de la ministre serait « maintenant de protéger en partie aussi la matière première industrielle », à savoir les évolutions de prix subies par les fabricants sur l’énergie, le transport ou les emballages. Appel à un moment « de respiration » Cette idée est loin de faire l’unanimité parmi les agro-industriels comme dans la grande distribution. Plusieurs acteurs veulent en effet préserver des marges de négociation et préféreraient une « stabilité » de la législation. Les négociations commerciales se tiennent actuellement et elles doivent se conclure d’ici au 1er mars. Leur tenue « inspirera les contours du projet de loi », qui pourrait être présenté d’ici à l’été, ajoute Mme Genevard. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Négociations commerciales : les tensions entre la grande distribution et les industriels s’exacerbent Lire plus tard Fait rare, des patrons de la grande distribution, si souvent critiqués par les agriculteurs, tiendront une conférence au Salon de l’agriculture, qui s’ouvre dans une semaine à Paris. La ministre a réitéré son appel à un moment « de respiration » lors du salon, après « une année de crises terribles pour le monde agricole » et des élections syndicales qui ont vu une percée de la Coordination rurale, très critique de la « cogestion » entre l’Etat et l’alliance syndicale jusqu’ici majoritaire de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricole (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA). Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les pistes de députés pour combler les lacunes de la loi EGalim 2, qui encadre les négociations entre agriculteurs et grande distribution Lire plus tard Interrogée sur le dialogue avec la Coordination rurale, dont certains membres s’affichent aux côtés de l’extrême droite, Mme Genevard affirme que « les organisations professionnelles auront toute leur place, malgré les divergences de point de vue. » Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu