Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english La maire de Paris, Anne Hidalgo, dans les gradins de l’Arena Paris Sud, à l’occasion du match de volley masculin opposant la France à l’Allemagne, lors des Jeux de Paris 2024, le 5 août 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE » Tout est parti d’une publication sur X, au milieu de l’été olympique français : « A quelques exceptions près, tout ce que la gauche compte de politiques, journalistes & intellos influents ignore les JO. La gauche française méprise le sport de compétition “capitaliste”, alors que les JO sont aussi un moment de joie et d’élan populaire », a déclaré le 4 août Philippe Marlière, professeur de sciences politiques à l’University College de Londres. La critique passe pour un nouvel élément du procès en déconnexion de la gauche, trop snob. Lire aussi | JO 2024 : revivez la journée du 8 août avec trois médailles françaises en kitefoil, en boxe et en cyclisme sur piste Ajouter à vos sélections « C’est une grosse blague ! », s’étouffe le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), principale collectivité d’accueil des Jeux olympiques de 2024 avec Paris, elle aussi dirigée par une socialiste, Anne Hidalgo. L’élu rappelle que l’investissement public dans les JO vient pour un tiers des collectivités, « dont 60 % sont de gauche ! ». Le 6 novembre 2014, lors d’une interview télévisée, c’est François Hollande, alors président de la République, qui avait évoqué pour la première fois l’idée d’une candidature parisienne pour 2024. Ce n’est pas un cas isolé : la gauche a régulièrement accompagné des candidatures françaises ou parisiennes à de grands évènements sportifs, depuis le pouvoir national ou local. Sur X, à part le communiste Fabien Roussel, les principaux leaders de la gauche ont sans doute moins posté que les deux têtes de l’exécutif au sujet des performances sportives. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a essayé de ne pas être trop franco-français, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, était sur le bord de la route pour applaudir Cassandre Beaugrand au triathlon. Seul le coordinateur national de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, parmi les chefs du Nouveau Front populaire (NFP), s’est contenté d’un message sur la cérémonie d’ouverture. Mais est-ce bien significatif ? Les écologistes étaient opposés à la candidature parisienne, et le sont encore pour les JO d’hiver de 2030. La moitié des départements dirigés par la gauche a fait l’impasse sur le passage de la flamme olympique sur leurs terres, souvent jugée trop chère. D’autres personnalités de gauche, comme le cinéaste marseillais Robert Guediguian, ont tenté la nuance : « Je regarde les jeux tous les jours et me réjouis comme tout le monde… mais je n’oublie pas ce qui se passe depuis les élections européennes… mon cerveau gère assez bien ces deux sentiments… si vous parvenez à oublier tant mieux ou tant pis pour vous… », a-t-il posté sur X, le 5 août. Il vous reste 67.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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