Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Marine Le Pen et sa sœur Marie-Caroline Le Pen, aux funérailles de leur père, à La Trinité-sur-Mer, samedi 11 janvier 2025. MATHIEU PATTIER / AP Quelques jours après la mort de son père, Marine Le Pen a expliqué qu’elle ne se « pardonnera[it] jamais » la décision de l’exclure du Front national (FN, devenu Rassemblement national en 2018), prise en 2015. Dans un entretien paru dimanche 12 janvier soir sur le site internet du Journal du dimanche, celle qui avait succédé à son père à la tête du parti d’extrême droite, en 2011, a affirmé : « Je ne me pardonnerai jamais cette décision, parce que je sais que cela lui a causé une immense douleur. » « Prendre cette décision a été l’une des plus difficiles de ma vie. Et jusqu’à la fin de mon existence, je me poserai toujours la question : “Est-ce que j’aurais pu faire autrement ?” », a-t-elle ajouté. Après plusieurs années de tensions politiques affichées, Marine Le Pen avait décidé d’exclure son père du parti, qu’il a cofondé, en lui retirant son titre de président d’honneur, après que Jean-Marie Le Pen, déjà condamné pour contestation de crime contre l’humanité, avait déclaré que « l’Occupation allemande n’avait pas été particulièrement inhumaine », et promis au chanteur Patrick Bruel, juif, une « fournée ». Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Mort de Jean-Marie Le Pen, un paria en politique, jusque dans sa famille Lire plus tard « Le problème, c’est qu’il recommençait » A propos des multiples condamnations de son père – notamment pour avoir qualifié les chambres à gaz de « détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale », ou à plusieurs reprises pour « incitation à la haine et à la discrimination » ou encore pour injures homophobes –, et malgré leur nombre, la patronne des députés RN dit encore : « C’est un peu injuste de le juger uniquement à l’aune de ces polémiques. » « Sur quatre-vingts ans [de vie politique], sauf si vous êtes une sorte d’ectoplasme sarkozyste ou socialiste, il est inévitable d’avoir des sujets qui suscitent des polémiques », a jugé Marine Le Pen auprès du média de la galaxie Bolloré, en considérant toutefois qu’il est « malheureux » que son père « se soit enferré dans ces provocations ». « Le problème, c’est qu’il recommençait », déplore-t-elle encore. Tribun provocateur, qui a réitéré et assumé tout au long de sa vie ses sorties racistes, homophobes et antisémites, Jean-Marie Le Pen a été élu député en 1956 sous la IVe République. Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti en Algérie, où il a utilisé la torture – ce qu’il a reconnu avant de se rétracter. Le 21 avril 2002, il avait créé la surprise en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac, réussissant à faire sortir l’extrême droite française de sa marginalité. Lire aussi | Marine Le Pen réagit à la mort de son père : « Beaucoup de gens qui l’aiment le pleurent ici-bas » Lire plus tard Sa mort, à 96 ans, a été annoncée mardi à l’Agence France-Presse par un communiqué signé « Famille Le Pen ». Mais la cheffe de file du parti d’extrême droite, qui se trouvait dans un avion qui la ramenait de Mayotte en métropole, ne l’a appris qu’après, à la faveur d’une escale à Nairobi. « Sur le moment, je n’y ai pas cru. Puis, par acquit de conscience, sachant qu’il avait une santé très fragile, j’ai appelé ma sœur pour savoir ce qu’il en était. Et c’est elle qui me l’a appris », raconte la députée du Pas-de-Calais. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Mort de Jean-Marie Le Pen : au RN, des hommages ambivalents Lire plus tard Marine Le Pen a encore déclaré dimanche qu’elle « ne pensait pas » que le reste des représentants politiques était « capable » de rendre hommage à son père, se disant « agréablement surprise ». Elle a cependant fustigé le communiqué de l’Elysée, selon qui « l’histoire jugera » Jean-Marie Le Pen. Celle qui s’est inclinée à deux reprises au second tour de la présidentielle a estimé que le « jugement de l’histoire sera bien plus sévère pour Emmanuel Macron que pour Jean-Marie Le Pen. (…) L’histoire retiendra qu’il n’a rien vu et, surtout, rien fait ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les dernières confessions de Jean-Marie Le Pen sur la torture pendant la guerre d’Algérie : « Je le fais sous les ordres de mon capitaine » Lire plus tard Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
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