Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Le budget des collectivités locales en suspens après le vote de la motion de censure La motion de censure du gouvernement adoptée mercredi soir par l’Assemblée nationale prémunit, pour l’instant, les collectivités locales des 5 milliards d’euros de coupes les concernant prévues dans le budget 2025. Faute de budget 2025 adopté avant le 31 décembre, ce qui est probable, les députés pourraient voter une loi par laquelle les collectivités locales conserveraient le budget de l’année passée. Les collectivités ont jusqu’au 15 avril pour voter leur budget. Un sursis plus qu’un réel soulagement. « Pour l’instant, nous préparons nos budgets dans un contexte totalement chaotique et, par prudence comptable, nous sommes obligés de retenir les hypothèses budgétaires les plus défavorables », a expliqué, à l’Agence France-Presse, le président de l’Association des maires de France (AMF) David Lisnard (Les Républicains). Même sans loi de finances, les collectivités devront appliquer la hausse des cotisations retraites des employeurs territoriaux, soit environ 1,1 milliard d’euros pour 2025, cette mesure étant simplement soumise à décret. Un nouveau projet de loi de finances devra être présenté au début de 2025. « Le nouveau gouvernement devra proposer un budget assez profondément modifié s’il veut passer l’obstacle de l’Assemblée nationale », a commenté, de son côté, André Laignel (Parti socialiste), premier vice-président de l’AMF. « Il est clair que le brouillard où nous sommes risque de peser très lourdement sur les décisions d’investissement des collectivités », prévient-il, par ailleurs. « Depuis la dissolution, on a du mal à avoir un horizon qui s’éclaircit. Ce n’est pas favorable à l’émergence de projets », juge le président de l’Association des petites villes de France, Christophe Bouillon, guère optimiste pour la suite. « C’est à la demande de l’Europe que les économies ont été recherchées, donc on n’est pas pour autant sortis de la potion amère », résume-t-il en redoutant les effets d’un blocage institutionnel sur le tissu économique local. Du côté des intercommunalités, leur président, Sébastien Martin, juge également que si les taux d’intérêt de la France augmentent, « l’Etat devra consacrer des moyens supplémentaires au remboursement de sa dette ». « Cela m’étonnerait que les dotations aux collectivités soient épargnées », observe-t-il.
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