Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Lors d’une manifestation parisienne contre la réforme des retraites, le 17 décembre 2019, Emmanuel Macron est représenté en monarque. BLONDET ELIOT/ABC/ANDIA.FR Alain Duhamel est journaliste et essayiste, éditorialiste politique à BFM-TV, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont les deux derniers, Emmanuel le Hardi (L’Observatoire, 2021) et Le Prince balafré. Emmanuel Macron et les Gaulois (très) réfractaires (L’Observatoire, 2023), sont consacrés à l’actuel président de la République. Il a également publié ses souvenirs, sous le titre Journal d’un observateur (L’Observatoire, 2019). En 2024, la France a vu se succéder quatre premiers ministres, une dissolution et une motion de censure, le tout sur fond d’absence de majorité à l’Assemblée nationale et de progression inédite de l’extrême droite aux élections législatives. Assiste-t-on à une crise politique, à une crise institutionnelle, à une crise de régime, à une crise plus large touchant les fondements mêmes de notre démocratie ? Crise politique, c’est une évidence. Pour ma part, je parlerais d’une crise systémique car le dysfonctionnement touche tous les organes de la Constitution. Jamais on n’a vu un président de la République aussi affaibli dans ses possibilités d’influence politique réelle. Jamais on n’a vu des premiers ministres si fragiles qu’on les voit comme éphémères dès qu’ils entrent à Matignon. Jamais on n’a vu une Assemblée nationale aussi ingouvernable, avec une tripartition qui est une machine à empêcher les majorités. Jamais on n’a vu un Sénat prendre une place aussi importante, au-delà de son influence naturelle, avec une polarisation qui en fait une force décisive inhabituelle et donc perturbatrice. Il vous reste 87.23% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.