Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english L’ancien président Nicolas Sarkozy (à gauche) s’entretient avec son avocat Christophe Ingrain au premier jour de son procès à Paris, le 6 janvier 2025. GONZALO FUENTES/REUTERS « Vous ne trouverez jamais, jamais non pas un euro, mais pas un centime libyen dans ma campagne », a affirmé jeudi 9 janvier Nicolas Sarkozy à la barre du tribunal de Paris, pour sa première prise de parole à son procès. L’ex-chef de l’Etat est jugé depuis lundi, comme onze autres personnes, pour des soupçons de financement de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Premier à prendre la parole pour ce propos liminaire, il a commencé par évoquer « dix années de calomnie, quarante-huit heures de garde à vue, soixante heures d’interrogatoire, dix ans d’enquête ». « On a trouvé quoi ? », s’est-il insurgé plusieurs fois. « Rien, me concernant. » « Y a de quoi avoir [de] la colère », a-t-il ajouté. « L’argent de la corruption est le grand absent de ce procès et pour une raison simple : il n’y a pas d’argent de la corruption, car il n’y a pas eu de corruption du candidat », a asséné l’ancien président. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Procès Sarkozy-Kadhafi : les avocats de Brice Hortefeux et de l’ancien président de la République ont soulevé l’incompétence du tribunal Lire plus tard Trois « catégories d’escrocs », selon Nicolas Sarkozy M. Sarkozy, 69 ans, a dit parler « pour que chacun comprenne bien » et a assuré à la présidente Nathalie Gavarino qu’il répondra « à toutes les questions ». « Comme je l’ai toujours fait, j’ai toujours assumé mes responsabilités et je compte bien le faire pendant ces quatre mois » d’audience, a-t-il ajouté. En costume sombre, chemise blanche et cravate noire, Nicolas Sarkozy a parlé pendant une quinzaine de minutes, prenant son auditoire à partie. Il a évoqué le contexte général, cité plusieurs fois ses discussions « avec Barack Obama », l’ancien président américain. Et a détaillé les trois « catégories d’escrocs » qu’il a identifiées dans ce dossier : d’abord les anciens du « clan Kadhafi », qui ont été les premiers à évoquer l’hypothèse d’un financement libyen juste avant la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, chassé par des rebelles notamment soutenus par la France, qu’il dirigeait. Il a fustigé ensuite « ceux qui ont fabriqué » la note libyenne évoquant un accord de financement à hauteur de 50 millions d’euros publiée par Mediapart pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle 2012 – « quelle étrange coïncidence ! », a ironisé M. Sarkozy. Un « faux grossier », a-t-il encore martelé. Et enfin le sulfureux intermédiaire libanais Ziad Takieddine – prévenu au procès, mais en fuite – et ses « 16 versions » au cours de l’enquête. « Je ne sais pas pourquoi cet individu me poursuit d’une haine tenace. » Dix ans de prison et 375 000 euros d’amende encourus Jugé jusqu’au 10 avril pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt dix ans de prison et 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à cinq ans. Newsletter « La revue du Monde » Chaque week-end, la rédaction sélectionne les articles de la semaine qu’il ne fallait pas manquer S’inscrire Au Parquet national financier (PNF) avec qui il n’a jamais été tendre ces dernières années – il s’est aussi déjà écharpé avec les procureurs au premier jour de l’audience lundi – il lance, comme pour s’excuser : « Chacun y met son cœur ». « Je n’ai aucun compte à régler et certainement pas avec l’institution dont je sais pourtant qu’une partie m’a violemment combattu lorsque j’étais président. Naïf ou enthousiaste, je fais confiance », a aussi dit celui qui a régulièrement nommément mis en cause des magistrats dans les multiples procédures judiciaires le visant. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Procès de Nicolas Sarkozy : tout comprendre à l’affaire du financement libyen Lire plus tard Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
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