Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Le président du gouvernement calédonien Louis Mapou, lors d’une conférence de presse à Nouméa, en octobre 2024. MATHURIN DEREL / AFP Au lendemain de la nomination de Manuel Valls au ministère des outre-mer, la Nouvelle-Calédonie entre dans une nouvelle crise institutionnelle. Le mouvement Calédonie ensemble a démissionné mardi 24 décembre du gouvernement collégial à la tête de la Nouvelle-Calédonie, entraînant automatiquement la chute de l’exécutif local, a-t-on appris dans un courrier du parti consulté par l’Agence France-Presse. Lire aussi le décryptage | Nouvelle-Calédonie : les questions pour comprendre la crise Lire plus tard Dans ce courrier annonçant sa démission, le parti Calédonie ensemble (centre-droit, affilié à Renaissance) explique que « depuis les événements du 13 mai, [le] pays s’est enfoncé dans une profonde détresse économique et sociale. En pareilles circonstances, la solidarité entre les institutions (…) constitue une ardente obligation ». « Je ne peux que constater que ça n’a pas été le cas et je le regrette », affirme dans ce courrier Jérémie Katidjo-Monnier, membre démissionnaire du gouvernement calédonien. Ces dissensions interviennent après six mois de crise politique et sociale profonde mais aussi des tensions insurrectionnelles ayant fait 14 morts provoquées par un projet de réforme du corps électoral dans l’archipel français du Pacifique sud. L’Etat avait alors décidé de reporter les élections provinciales prévues cette année à novembre 2025, ajournant du même coup le traitement du dossier ultra-sensible du corps électoral, sans le régler. Démission collective Depuis plusieurs semaines, plusieurs groupes politiques ont marqué leur désaccord envers le plan de sauvegarde de refondation et reconstruction porté par le gouvernement collégial et surtout ses conditions de financement. Dans sa lettre M. Katidjo-Monnier estime ainsi que « le gouvernement qui procède du Congrès, qui est l’exécutif du pays, s’est transformé, au fil du temps, en une instance indépendante, et particulièrement des groupes politiques du Congrès dont il est issu, qu’ils soient d’ailleurs indépendantistes comme non indépendantistes ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Nouvelle-Calédonie, les difficultés en matière de pouvoir d’achat s’accentuent Lire plus tard Ce courrier est également signé des sept autres « candidats de liste » susceptibles de lui succéder. En effet, le gouvernement calédonien est désigné par les membres du congrès, à l’occasion d’un scrutin de liste. En cas de démission individuelle d’un membre du gouvernement, le suivant sur la liste prend sa place. Seule la démission collective entraîne la chute du gouvernement. En attendant la désignation d’un nouvel exécutif, l’actuel président, l’indépendantiste Louis Mapou, expédiera les affaires courantes. Le Monde avec AFP
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