Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Julien Bayou, alors député (Les Ecologistes) de Paris, à l’Assemblée nationale, le 27 février 2024. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Plus de deux ans après les déclarations de la députée de Paris Sandrine Rousseau sur le plateau de « C à vous » sur France 5, l’affaire Julien Bayou, du nom de l’ancien député de Paris et secrétaire national d’Europe-Ecologie Les Verts (EELV, devenu Les Ecologistes), accusé de violences psychologiques sur son ex-compagne, Anaïs Leleux, continue d’empoisonner la vie du parti. Les conclusions du cabinet d’avocats Pisan, spécialisé dans les violences sexistes et sexuelles, présentées au bureau exécutif du mouvement, en octobre, sont loin d’avoir calmé le jeu. Au contraire. Dans un communiqué publié le 25 octobre et reprenant les travaux du cabinet, Les Ecologistes ont écrit : « L’enquête n’a pas permis de déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes, ou de nature à caractériser le délit d’abstention d’assistance à personne en danger reproché à l’association Les Ecologistes ont été commis », laissant tout le monde sur sa faim. Depuis, les soutiens de l’ancien activiste de Génération précaire exigent qu’il soit plus clairement innocenté. En face, les féministes remettent en cause le travail du cabinet, dont la restitution était restée laconique. A l’origine de la controverse, le rapport de Pisan, dont personne n’a eu, semble-t-il, un exemplaire écrit entre les mains, et qui pourrait, selon une source interne à l’organisation, se résumer à « un ensemble d’entretiens » menés par le cabinet, qui en a fait une restitution orale auprès du bureau exécutif. Le mystère autour de ces travaux nourrit les soupçons d’Anaïs Leleux et d’une partie des féministes. L’ancienne compagne de Julien Bayou estime notamment qu’innocenter l’ancien député revient à « sous-entendre que notre parole ne vaut rien et que nous n’avons pas apporté de pièce. C’est nous cracher à la gueule », écrit-elle sur son compte Instagram. Accords de confidentialité « Avec un certain nombre de féministes, on estime que ce n’est pas clair, car nous avons des infos venant des témoins. Mais, pour l’instant, il y a un refus de communiquer ce dossier », corrobore Rachel Savin-Puget, ex-candidate aux élections européennes du 9 juin, sur la liste de Marie Toussaint. Avant elle, Sandrine Rousseau avait même mis en doute le sérieux de l’enquête, évoquant « un climat vraiment très fort d’intimidation qui peut-être n’a pas permis le dévoilement de certains témoignages ». Lire aussi | Julien Bayou accusé de violences psychologiques : l’enquête demandée par Les Ecologistes close sans preuve de délit Lire plus tard Le mystère est d’autant plus épais que même les écologistes informés du contenu des travaux ont interdiction de parler. D’abord, parce que le cabinet Pisan leur a fait signer des accords de confidentialité pour protéger les témoins. Ensuite, parce que la direction des Ecologistes est tétanisée par deux plaintes, qui prennent l’organisation en tenaille ; la première déposée par Anaïs Leleux pour « non-assistance à personne en danger », comme le rappelle son avocate, My-Kim Yang-Paya ; la seconde pour « harcèlement », déposée par l’avocate de Julien Bayou, Marie Dosé. Le parti s’est donc muré dans le silence. Il vous reste 50.76% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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