Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, le 29 janvier 2024, à l’hôtel de ville de Saint-Étienne. JEFF PACHOUD / AFP A un an des élections municipales, la menace d’un procès se renforce contre le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau. Le parquet de Lyon a requis mercredi 26 mars le renvoi de l’édile devant le tribunal correctionnel pour « chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique et participation à une association de malfaiteurs », a fait savoir dans un communiqué le procureur. Il revient désormais au juge d’instruction, qui a clos son enquête le 12 février, d’ordonner ou non un procès. La défense a jusqu’à la mi-mai pour formuler ses remarques et la décision devrait être prise dans la foulée, ce qui laisse la porte ouverte à un jugement avant les élections municipales de 2026. L’affaire porte sur des soupçons de chantage sur Gilles Artigues, ancien premier adjoint centriste et rival potentiel du maire, filmé dans une chambre d’un hôtel parisien en janvier 2015 en train de se faire masser par un escort-boy. Gaël Perdriau, exclu du parti Les Républicains et vilipendé par ses opposants, a toujours clamé son innocence et déclaré qu’il ne démissionnerait pas, même s’il s’est mis en retrait de ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne. Il n’a pas encore fait savoir s’il allait briguer un nouveau mandat en 2026. Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP) sur le réquisitoire du parquet de Lyon, M. Perdriau, qui assure ne pas avoir encore reçu les documents, a refusé de s’exprimer à ce stade. L’opposition municipale de gauche a, par la voix de sa tête de file, Isabelle Dumestre, espéré qu’un procès se tienne « dans les plus brefs délais » pour que les Stéphanois puissent « se prononcer démocratiquement en mars prochain en étant éclairés du verdict de la justice dans cette sombre affaire ». Lire aussi (2023) : Article réservé à nos abonnés A Saint-Etienne, le scandale de la « sextape » n’en finit plus de traumatiser la ville Lire plus tard Un procès également requis contre trois anciens proches du maire Le parquet a également requis un procès contre trois anciens proches du maire soupçonnés d’avoir organisé le tournage de la « sextape ». Il requiert de renvoyer Pierre Gauttieri, ex-directeur de cabinet de Gaël Perdriau, pour les mêmes chefs que le maire, ainsi que pour « utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel ». Il demande aussi de juger Samy Kefi-Jérôme, ancien adjoint à l’éducation, pour « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement pour transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel ». Il requiert enfin le renvoi notamment pour « complicité de chantage » de Gilles Rossary-Lenglet, ex-compagnon de Samy Kefi-Jérôme, qui avait révélé l’affaire à Mediapart en 2022. Newsletter « A la une » Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde » S’inscrire En revanche, le parquet requiert un non-lieu contre quatre autres personnes mises en examen par les magistrats instructeurs, des couples à la tête d’associations stéphanoises soupçonnées d’avoir servi à rémunérer les auteurs de la « sextape » en échange de prestations fictives financées par la mairie. Dans leur cas, l’enquête n’a pas permis « de caractériser (…) des charges constitutives de ces infractions », explique le procureur de Lyon, Thierry Dran. Interrogé par l’AFP, Gilles Rossary-Lenglet a exprimé sa surprise sur ce point. « Je suis choqué que les quatre responsables d’association qui m’ont versé en connaissance de cause 40 000 euros, ce qui me vaut à juste titre des poursuites pour recel de détournement de fonds, soient épargnés par le parquet ». Selon lui, « manifestement, la défense de Gaël Perdriau n’avait pas convaincu le parquet ». Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés « Sextape » dans « Le Monde », de l’objet de moquerie à la multiplication des chantages Lire plus tard Lire aussi | Qu’est-ce que l’affaire du chantage à la « sextape » de la mairie de Saint-Etienne ? Comprendre en 3 minutes Lire plus tard Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu