Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le premier ministre, Michel Barnier, dans l’Hémicycle, à Paris, le 8 octobre 2024. STEPHANIE LECOCQ / REUTERS Il n’y aura pas de « catastrophe annoncée » si la France ne parvient pas à se doter d’un budget pour 2025 en raison d’une censure du gouvernement, a à son tour défendu la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, mardi 26 novembre, sur Sud Radio. « J’entends tout et souvent n’importe quoi. (…) Nos textes sont bien faits, notre Constitution et nos règles sont là, donc pas de catastrophe annoncée, pas de shutdown à l’américaine. (…) Il n’y a pas de scénario catastrophe », a assuré Mme Braun-Pivet. « Le gouvernement peut présenter au Parlement ce qu’on appelle une loi spéciale pour prélever les impôts à partir du 1er janvier, il peut y avoir reconduction des dépenses par décret pour pouvoir payer les fonctionnaires, les retraités, etc. », a-t-elle détaillé. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, avait notamment dit redouter une crise financière et « un scénario à la grecque », dans lequel les fonctionnaires ne seraient pas payés au mois de janvier. « Ça crée de l’instabilité politique et, ça, ça doit inquiéter tout le monde, mais il ne faut pas avoir non plus une vision trop catastrophique », lui a répondu la présidente de l’Assemblée. « Je ne veux pas inquiéter nos compatriotes. Nous avons de toute façon des solutions, nous sommes en responsabilité », a-t-elle ajouté. Lire aussi | Budget 2025 : à quoi ressemble le texte remanié que doit voter l’Assemblée nationale ? Lire plus tard « Le vrai risque pour la démocratie, ce n’est pas le shutdown » La présidente des députés Rassemblement national (RN) à l’Assemblée, Marine Le Pen, a, elle, accusé, dans une tribune publiée par Le Figaro mardi, le gouvernement de diffuser de « fausses informations » à propos de l’hypothétique non-paiement des fonctionnaires. « Il n’existe dans nos institutions aucun risque de shutdown (…) contrairement à ce qu’affirment à l’unisson certains membres du gouvernement », assure la représentante d’extrême droite. « Le vrai risque pour la démocratie, ce n’est pas le shutdown : ce sont les fake news [fausses informations] ! », ajoute-t-elle. « Nous ne laisserons pas le Rassemblement national devenir le bouc émissaire de l’impéritie de gouvernants inaptes au débat et au compromis », écrit aussi Mme Le Pen, assurant avoir « proposé [et] documenté, ligne à ligne » un « scénario d’équilibre », mais que sa « démarche n’a[vait] été suivie d’aucun effet ». De son côté, le coordinateur politique de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, avait abondé sur France Inter, estimant que « cette manière de prendre les Français pour des imbéciles est juste insupportable et inacceptable ». « Il faut arrêter avec ces discours catastrophistes, en France, il n’y a pas de shutdown » comme aux États-Unis, a-t-il ajouté. « Il n’y a aucun risque de [parvenir] à une situation dans laquelle les fonctionnaires ne sont pas payés ou les services publics ne fonctionnent plus (…). C’est un mensonge pur et simple : le calendrier parlementaire permet tout à fait, dans ce cas-là, de discuter et de mettre en place un autre budget », a développé le député des Bouche-du-Rhône. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En pleine crise politique, Michel Barnier poussé à détricoter son budget Lire plus tard Alors que la discussion budgétaire est largement passée au Sénat et que plusieurs commissions mixtes paritaires – composées de sept sénateurs et sept députés – vont tenter de trouver des compromis sur les budgets de la Sécurité sociale, de l’État et sur l’exécution pour 2024, l’étau se resserre sur le gouvernement, qui envisage de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour les faire passer et donc de s’exposer à la censure. Newsletter « Politique » Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique S’inscrire Le RN ne cache plus son intention de voter une des motions de censure qui seront déposées par la gauche si les trois textes budgétaires restaient « en l’état », selon Marine Le Pen. Avec les députés du Nouveau Front populaire, la majorité serait atteinte et le gouvernement de Michel Barnier renversé. La motion de censure est « un droit constitutionnel qui appartient aux parlementaires », a rappelé Yaël Braun-Pivet, soucieuse que « chacun se mette dans une position constructive pour le bien de notre pays ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Face à la menace de censure, le risque d’une France sans budget Lire plus tard Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu

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