Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Le député Les Républicains de Haute-Loire et président du groupe La Droite républicaine, Laurent Wauquiez (à droite), et le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 22 juillet 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE » Un manque de temps ou d’imagination ? Peut-être les deux. Pour choisir leur nouveau nom de groupe à l’Assemblée nationale, les élus Les Républicains (LR) ont fait simple : Droite républicaine. « Il ne fallait pas se gratter la tête trop longtemps et il fallait y aller », estime la secrétaire générale du parti, Annie Genevard, élue dans la 5e circonscription du Doubs. Mais elle concède que le nom a été choisi « assez rapidement », en deux jours, après le second tour des élections législatives, le 7 juillet. A l’Assemblée, un nouveau président va aussi accompagner ce nouveau nom : Laurent Wauquiez a été élu à la tête du groupe et succède à Olivier Marleix. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les Républicains ont « besoin de dresser leur bilan critique et d’engager un renouvellement à la fois organisationnel et programmatique » Ajouter à vos sélections Dans l’autre chambre, les sénateurs LR devraient aussi changer d’identité, bien que rien n’ait encore été décidé officiellement. « Ça me paraîtrait assez cohérent », appuie Annie Genevard, également vice-présidente de l’Assemblée nationale. Ces changements semblent mener inexorablement vers une nouvelle appellation du parti Les Républicains. Une issue que ne cherchent plus à cacher les cadres. « On n’ira pas à une prochaine échéance avec un parti qui s’appelle Les Républicains, lâche le député de Moselle Fabien Di Filippo, ce nom ne reste associé qu’à des déceptions, certaines trahisons et certains échecs. » Le parti de droite est un habitué de ces changements de titre. Depuis l’après-guerre, il a déjà existé sous six noms différents, évoluant au fil des années. Mais surtout au fil des crises. En pleine guerre d’Algérie, l’Union pour la nouvelle République est créée pour soutenir l’action de Charles de Gaulle, revenu au pouvoir pour sortir la France de la guerre d’Algérie ; elle deviendra l’Union des démocrates pour la République en 1967. Pour revenir au pouvoir après l’élection du centriste Valéry Giscard d’Estaing, en 1974, le parti gaulliste se mue en Rassemblement pour la République (RPR) en 1976, sous l’impulsion du jeune Jacques Chirac. En 2002, le RPR deviendra l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), après l’arrivée surprise de Jean-Marie Le Pen et de l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle. Les Républicains, eux-mêmes, naissent en 2015 pour balayer les affaires de Nicolas Sarkozy, les financements libyens de la campagne présidentielle de 2007 et l’affaire Bygmalion, et la défaite face à François Hollande en 2012. « C’est plus facile de changer de nom que de changer en profondeur » Mais ce réflexe n’est pas réservé au parti de droite. Alors qu’il est en pleine croissance, porté par les bons résultats des élections européennes de 2019 et des municipales de 2020, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) peine à convaincre lors de la présidentielle de 2022, lorsque son candidat, Yannick Jadot, obtient 4,6 % des voix. En octobre 2023, quelques mois après l’arrivée de la nouvelle secrétaire générale, Marine Tondelier, EELV opte pour un nouveau nom : Les Ecologistes. « Ça correspondait bien à notre projet d’ouverture », justifie le délégué général du parti, Augustin Augier. Il vous reste 49.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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