Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, sur le site de la centrale à charbon de Carling (Moselle), le 7 mai 2024. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP Le Rassemblement national (RN) ne s’émeut pas des difficiles négociations de la 29e Conférence des parties pour le climat (COP29), entrée en prolongations, samedi 23 novembre, à Bakou, en Azerbaïdjan : voilà longtemps que le parti d’extrême droite rejette le principe de la diplomatie climatique, et sa notabilisation n’y a rien changé. En amont de la COP29, le RN et ses alliés européens ont tenté, par amendements, d’infléchir la résolution du Parlement européen – en quelque sorte le mandat de sa négociatrice – pour y supprimer l’objectif de réduction des émissions de méthane, minimiser le poids du secteur agricole dans les émissions de gaz à effet de serre ou supprimer l’objectif « d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles ». Le fonds d’aide à l’adaptation au réchauffement climatique des pays émergents, principal enjeu de la COP29, n’échappe pas au scepticisme lepéniste : « L’écologie mondiale crée de nouveaux produits financiers pas forcément heureux, qui circulent à travers la planète et aboutissent dans des systèmes obscurs sans que leur utilité soit vérifiée », accuse Mathilde Androuët, députée européenne et l’une des très rares au RN à suivre les questions environnementales. Cette dernière estime qu’un « fonds philosophique technophobe » et « hostile au développement économique » sous-tend l’ensemble des politiques environnementales actuelles, et dénonce les contradictions de ce qu’elle appelle ironiquement « la religion verte » : l’importation de gaz d’Azerbaïdjan ou de gaz naturel liquéfié des Etats-Unis, les traités de libre-échange accélérant le commerce mondial et les émissions associées. Le discours, en façade, est rodé et calque parfois les récriminations des organisations non gouvernementales. Mais l’argumentation, hésitante, revient toujours aux deux mêmes propositions présentées comme un remède universel : baisse drastique des échanges internationaux et conversion de la planète au nucléaire. Le logiciel du RN repose sur une connaissance imparfaite du sujet, comme la part de la France dans les émissions de gaz à effet serre mondiales ou, plus inquiétant, la responsabilité totale de l’homme dans le réchauffement climatique. « Le réchauffement est incontestable mais la part de l’homme n’est pas très clairement déterminée : le GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], lui-même, ignore ce qui relève de l’anthropique et ce qui relève des cycles », affirme Mathilde Androuët. Synthèse la plus complète sur la question, le dernier rapport de synthèse du GIEC, publié le 20 mars 2023, est pourtant formel : il attribue de manière irréfutable l’intégralité du réchauffement en cours aux activités humaines. Il vous reste 78.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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