Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Le maire, en particulier dans les petites villes, est le lieutenant de la République. Premier à officier sur le front, il a la responsabilité d’une équipe tout en devant respecter des règles qui ne relèvent largement pas de sa décision, et il s’expose personnellement, directement, à un feu nourri. Aujourd’hui, les injures et diffamations publiques contre les maires sont quotidiennes, les menaces contre leur personne ou leurs biens fréquentes, les agressions physiques se banalisent et la charge mentale augmente, au point de se traduire, depuis peu, chez les élus locaux, par une vague inédite de démissions. Pas une semaine, depuis le début de l’année, sans que la presse régionale relaye le témoignage d’un maire qui jette l’éponge et rende l’écharpe. Dans un très beau livre qui vient de paraître, Maires, le grand gâchis (Robert Laffont), notre ancienne collègue, Camille Pouponneau, qui a récemment démissionné de la mairie de Pibrac (Haute-Garonne) raconte comment, malgré son enthousiasme et sa fougue, elle a été conduite à jeter l’éponge, au bord de l’épuisement et du burn-out. Dans une récente étude, huit maires sur dix considèrent que leur santé est mise à mal dans l’exercice quotidien de leur fonction. La pression, celle de l’Etat comme celle de nos concitoyens devient beaucoup trop forte. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Avec la hausse des démissions de maires, la crainte d’un « crash démocratique » Lire plus tard Or notre pays a impérativement besoin des élus locaux. Pas seulement le temps des crises, qu’il s’agisse de la pandémie, des émeutes urbaines ou de la léthargie d’un Etat réduit à la gestion des affaires courantes, mais au quotidien, pour (re)tisser en permanence le lien social. Expérience et agilité Alors, un an avant les élections municipales de mars 2026, comment faire en sorte que nos compatriotes continuent à s’engager à servir leur territoire ? Avec une question subsidiaire : comment favoriser l’engagement du plus grand nombre de citoyens, quels que soient leur âge, leur sexe et leur catégorie professionnelle ? Il vous reste 71.76% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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