Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english SYLVIE SERPIX Le couperet est tombé presque instantanément. Dès que la CFDT a découvert que Thiebauld Vega, un de ses adhérents, se présentait aux législatives sous les couleurs du Rassemblement national (RN) dans la 1re circonscription de l’Essonne, elle a enclenché une procédure d’exclusion à son encontre. L’intéressé a été flanqué à la porte le 26 juin, soit quelques jours après le dépôt de sa candidature et avant le premier tour de scrutin. « Il n’avait pas de mandat au nom de la CFDT, c’est-à-dire qu’il n’était ni délégué syndical ni élu du personnel à la Société générale, son employeur, rapporte Diego Melchior, responsable de l’organisation réformiste au niveau de l’agglomération parisienne. C’est la CFDT-banques d’Ile-de-France qui a mené à bien la radiation. » A l’occasion des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, plusieurs confédérations représentant les salariés ont, à nouveau, été confrontées à ces situations épineuses où quelques-uns de leurs membres s’impliquent dans la vie politique sous la bannière de l’extrême droite. Elles ont réagi de deux manières : fermeté absolue ou tolérance assortie de conditions. A la CFDT, les règles sont en place « depuis environ une vingtaine d’années », d’après Yvan Ricordeau, son secrétaire général adjoint. « Un adhérent peut participer à un scrutin politique, sous réserve de suspendre, durant la campagne, l’exercice de son mandat syndical – s’il en détient un – et de ne pas se servir de son appartenance à notre organisation, explique-t-il. S’il n’est pas élu, il peut reprendre les responsabilités syndicales qui étaient les siennes auparavant. » « Il ne faut pas avoir la main qui tremble » Mais une disposition spécifique joue pour ceux qui partent à l’assaut des urnes sous l’étiquette du RN ou d’une autre formation au programme équivalent – Reconquête !, Les Républicains (LR) avec Eric Ciotti – : ils sont congédiés, car les valeurs portées par ces forces politiques sont jugées « incompatibles » avec celles de la centrale cédétiste, selon la formule de M. Ricordeau. La ligne est identique à la CGT : « Il ne faut pas avoir la main qui tremble », insiste Emmanuel Vire, chargé de la lutte contre les idées d’extrême droite au sein de la confédération. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pour contrer la montée du RN, les syndicats dressent de fragiles digues Ajouter à vos sélections Lors des dernières législatives, en confrontant la liste des candidats avec le fichier de ses adhérents, la CFDT a identifié huit « hérétiques ». L’un d’eux est même devenu député : il s’agit de Maxime Amblard. Celui-ci a remporté son duel dans la 1re circonscription de la Meuse face à Bertrand Pancher, qui était le président du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) à l’Assemblée nationale durant la précédente législature. M. Amblard était, depuis janvier 2023, élu CFDT au sein de l’instance de représentation du personnel d’un établissement de Framatome situé à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Il vous reste 68.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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