Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Lorsqu’elle a vu Hélène Rollès entrer dans la pièce, l’émotion l’a submergée. Devant la comédienne star d’Hélène et les garçons, la journaliste chargée de l’interviewer pour la télévision internationale d’Etat chinoise CGTN n’a pu retenir ses larmes. Voilà pourtant déjà trente ans que la sitcom a cessé d’être produite quand elle la rencontre, début mai, à l’occasion de la visite du président chinois en France. Mais la marque laissée par Hélène Rollès en Chine est à ce point profonde, certainement l’une des plus importantes des productions AB en dehors de l’Hexagone, façonnant une certaine image de la France à l’étranger. Cette année, Hélène Rollès n’a pas été conviée aux cérémonies officielles célébrant les soixante ans des relations diplomatiques entre Paris et Pékin, mais, lors du précédent voyage de Xi Jinping en France, en mars 2019, celui-ci l’avait mise sur la liste de ses invités au dîner d’honneur à l’Elysée. La photo d’Hélène encadrée par les deux présidents français et chinois trône en bonne place dans le bureau de Jean-Luc Azoulay, le cofondateur d’AB Productions. Quelques années auparavant, son égérie avait enchaîné deux tournées triomphales en Chine, en 2015 et 2016, alors même qu’en France, elle peinait à remplir les salles. Dans l’empire du Milieu, ce n’est pas grâce à la sitcom fleur bleue qu’Hélène s’est fait un nom et, d’ailleurs, peu de gens connaissent son visage. En revanche, pour les francophiles, sa voix est aussi familière que celle d’Edith Piaf. Comme en France, la success story a commencé avec Dorothée : l’animatrice préférée des enfants a été la première à donner un concert dans ce pays, en 1990, à Shanghaï, invitée par un attaché culturel qui avait été fasciné par l’un de ses spectacles à Bercy. Une chanson jouée dans les mariages « Les réactions du public étaient exactement les mêmes que lors du spectacle en France, aux mêmes moments. On ne savait pas du tout à quoi s’attendre, on a eu un super accueil : il y a eu au moins dix rappels, les spectateurs étaient debout, déchaînés », se souvient Dorothée, encore sidérée. Elle y retourne l’année suivante pour une dizaine de dates en emportant cette fois Hélène dans sa valise – avec ses chaussettes rouge et jaune à petits pois. La Mancelle de 24 ans est encore peu connue, elle n’a pas de rôle dans une sitcom et n’a sorti qu’un titre, Dans ses grands yeux verts (1988), qui n’a guère eu de succès. La gloire chinoise arrive plus tard et de façon inattendue, avec la chanson Je m’appelle Hélène, en 1993. A cette date, la popularité d’Hélène Rollès a explosé en France, mais pas que. Plus de trente ans après, Hélène raconte : « Tous ceux qui rentraient de Chine me disaient qu’on entendait ma chanson partout, dans les ascenseurs, dans les écoles, sur les places de la ville… On a supposé que des étudiants chinois l’avaient rapporté en Chine parce que nous, nous n’avions rien fait de spécial, aucune promotion, nous avons été les premiers surpris ! » Il vous reste 71.63% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version