Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen, à Tours, en janvier 2011. ALAIN JOCARD / AFP Depuis sa condamnation en première instance à une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, lundi 31 mars, la riposte de la leader du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, n’est pas sans rappeler celle de son père en 1998. Le fondateur du Front national (FN, devenu RN) avait été, avant elle, condamné à une peine d’inéligibilité de deux ans – réduite à une année en appel – pour l’agression de la socialiste Annette Peulvast-Bergeal, la maire de Mantes-la-Ville (Yvelines), lors de la campagne des élections législatives de 1997. A l’époque, l’ancien parachutiste et cofondateur du FN Roger Holeindre promettait de « renvoyer les journalistes merdouilles aux chiottes ». « S’il le faut, nous serons les premiers à appuyer sur la détente », menaçait le vice-président du parti, Dominique Chaboche. Vingt-sept ans après, le ton a changé, mais la stratégie demeure. « On est plus dans le jeu des trente-cinq ressemblances que des sept différences », remarque l’historien spécialiste des extrêmes droites Nicolas Lebourg, qui estime que Marine Le Pen, comme son père, s’inscrit dans « un récit de faits alternatifs » en « contestant une décision de justice au nom de l’Etat de droit ». Le RN a appelé à une manifestation en soutien à sa cheffe de file place Vauban, à Paris, dimanche 6 avril. Les mots d’ordre – « Mobilisons-nous contre la tyrannie des juges », « Pour la liberté », « Sauvons la démocratie » – font écho à ceux du rassemblement organisé, vingt-sept ans plus tôt, à Versailles, par Jean-Marie Le Pen – « Le Pen visé, Français touchés », « Assez d’entraves aux libertés » et saillies contre « le totalitarisme » des « procureurs socialistes ». Il vous reste 75.4% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.