Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du 5 décembre 2024. LUDOVIC MARIN / AFP Le voici seul, face aux Français. Jeudi 5 décembre, après avoir été contraint, depuis trois mois, à une prise de distance présidentielle, en laissant à son premier ministre le soin de « gouverner », Emmanuel Macron s’est adressé à la nation, lors d’une allocution solennelle. Au lendemain de la censure historique du gouvernement de Michel Barnier à l’Assemblée nationale, renversé par une large majorité (331 votes) composée des voix du Nouveau Front populaire (NFP) mêlées à celles de l’extrême droite, le président de la République devait, explique-t-on à l’Elysée, rassurer ses concitoyens, angoissés par le climat de chaos politique qui règne dans le pays, et « faire tomber les masques » de ses adversaires. Accusé par ses opposants d’être le grand responsable de l’instabilité politique qui tourmente la France depuis sa désastreuse dissolution, Emmanuel Macron se défend. Oui, concède-t-il, « cette décision n’a pas été comprise ». « Je veux bien le reconnaître », admet-il pour la première fois. « Beaucoup me l’ont reproché et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C’est un fait et c’est ma responsabilité », poursuit-il, alors que nombre de ses soutiens l’ont lâché, déroutés par son attitude qui a mis un coup d’arrêt à son second quinquennat. Lire le live | En direct, allocution d’Emmanuel Macron : pas de démission, un premier ministre nommé « dans les prochains jours », une loi de finances spéciale avant la mi-décembre… Ce qu’il faut retenir de la prise de parole du chef de l’Etat Lire plus tard Mais cette dissolution, martèle-t-il, était « inéluctable ». Mains jointes, depuis le salon doré de l’Elysée, le chef de l’Etat refuse d’être désigné comme le coupable ultime de la censure de ce premier ministre qu’il avait choisi, le 5 septembre, après une très longue réflexion. Michel Barnier, un homme de droite, avait été préféré par le président à une personnalité du NFP, groupe politique arrivé en tête des législatives, au nom, pourtant, de la « stabilité institutionnelle ». Aux yeux de l’extrême droite et des « insoumis », cette censure est le fruit des errements du chef de l’Etat qui, répètent-ils, ne respecte pas le suffrage populaire. « Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation. C’est beaucoup plus confortable », s’agace le président, refusant d’assumer « les responsabilités des autres ». Le RN, parti du « désordre » Orchestrant un duel entre lui et les « extrêmes », Emmanuel Macron tente de mettre fin à l’idée, poussée par La France insoumise (LFI) et par certains au Rassemblement national (RN), qu’il devrait, tôt ou tard, démissionner, faute de légitimité populaire. « Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerai pleinement jusqu’à son terme », prévient-il. Et, comme pour répondre à ceux qui le suspectent de s’accrocher au pouvoir, il jure, en rappelant qu’il lui est interdit par la Constitution de se représenter en 2027, que « le seul calendrier qui m’importe n’est pas celui des ambitions, c’est celui de notre nation ». Il vous reste 69.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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