Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english La vice-présidente des députés Les Républicains à l’Assemblée nationale, Michèle Tabarot, et leur président, Laurent Wauquiez, au sortir de leur réunion à l’Elysée, à Paris, le 10 décembre 2024. THOMAS SAMSON / AFP Ils se sont parlé. Sagement assis autour d’une grande table ovale dans le jardin d’hiver du palais de l’Elysée, sur fond de sapin de Noël, la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure, le secrétaire national du Parti communiste (PCF) Fabien Roussel, le secrétaire général de Renaissance Gabriel Attal, le président du MoDem François Bayrou, celui du parti Horizons Edouard Philippe, le président des députés du parti Les Républicains (LR) Laurent Wauquiez, notamment, ont échangé pendant près de trois heures avec Emmanuel Macron, mardi 10 décembre, à l’abri des regards et des micros, pour tenter de trouver une issue au blocage consécutif à la chute du gouvernement Barnier. Loin de Marine Le Pen (Rassemblement national, RN) et de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise, LFI), qui n’étaient pas conviés. « Un format inédit, pour une situation inédite », a semblé se féliciter le chef de l’Etat. Lire aussi | En direct, nouveau premier ministre : Emmanuel Macron s’est engagé à annoncer un nom « dans les quarante-huit heures » et dit sa « volonté » de ne pas dissoudre l’Assemblée d’ici à la fin de son mandat Lire plus tard Au centre de la table, flanqué de Marine Tondelier à sa gauche et de Gabriel Attal à sa droite, le président de la République a d’emblée affirmé sa « volonté de ne pas dissoudre l’Assemblée nationale » et de la voir fonctionner « dans les trente mois à venir », c’est-à-dire jusqu’à la fin de son quinquennat. Un souhait qui ne vaut pas engagement, précisait son entourage, un peu plus tard. Mais de nature à détendre l’atmosphère autour de la table. L’absence d’élections à court terme donne aux députés plus de visibilité. Et rend socialistes, communistes et écologistes moins dépendants de la coalition électorale du Nouveau Front populaire scellée, en juin, avec LFI. Autre mérite de cette réunion, selon Emmanuel Macron : elle a permis de dégager « une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national », s’est-il réjoui à l’issue des débats. « C’est la reconnaissance implicite du fait qu’il avait tout fait dépendre du RN jusqu’ici », interprète auprès du Monde le socialiste Olivier Faure. Si le mouvement lepéniste est passé de 89 à 124 députés entre 2022 et 2024, faisant du RN la première force de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron relativise sa propre responsabilité dans cette progression. « Je ne suis pas le seul en Europe à avoir vu la poussée de l’extrême droite », a-t-il lancé dans le huis clos élyséen. Trois options possibles Le chef de l’Etat, auquel certains reprochent de supplanter le futur premier ministre en convoquant les partis rue du Faubourg-Saint-Honoré, a précisé à ses hôtes que cette première rencontre à l’Elysée serait aussi la dernière. Il nommera le successeur de Michel Barnier « dans les quarante-huit heures », a-t-il annoncé, et il lui confiera la tâche de « poursuivre les discussions » avec les partis, cette fois « sur les sujets de fond et de vie quotidienne des Français », et cela « avant que le gouvernement soit nommé ». Il vous reste 67.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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