Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Michel Barnier et Emmanuel Macron, à Paris, le 11 novembre 2024. LUDOVIC MARIN / VIA REUTERS Emmanuel Macron était dans l’avion pour Riyad, capitale du royaume d’Arabie saoudite, lorsque Michel Barnier l’a appelé, lundi en fin de matinée, pour l’avertir qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement l’après-midi même sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. L’Elysée semblait pris de court par la nouvelle donne politique, alors que le chef de l’Etat rentrera de sa visite d’Etat dans le Golfe persique mercredi, jour où la motion de censure doit être soumise au vote des députés. Marine Le Pen cherche-t-elle à faire monter les enchères jusqu’à la dernière minute ou est-elle dans la stratégie du chaos ? L’entourage du chef de l’Etat s’interrogeait encore, à la mi-journée, sur la détermination de la leader d’extrême droite à aller au bout de sa démarche et à mêler les voix du Rassemblement national (RN) à celles de la gauche pour faire chuter le gouvernement. « Si elle censure, elle se coupe de tout l’électorat qui lui permettrait de briser le plafond de verre en 2027 », prédisait un proche du chef de l’Etat. Mais le doute a été levé dans l’après-midi. La gauche et l’extrême droite voteront la motion de censure à l’unisson. Ouvrant une crise politique qui précipite le retour du chef de l’Etat en première ligne. Marine Le Pen a elle-même énoncé, devant les caméras, au Palais-Bourbon, les trois « leviers constitutionnels » à la disposition du président de la République pour répondre à la crise : la dissolution, « mais il l’a déjà utilisée » et ne peut pas y avoir de nouveau recours « avant juin prochain » ; le remaniement, « mais on peut s’interroger sur l’utilité, à un moment où le gouvernement ne pourrait être que minoritaire » ; et enfin, « sa propre démission ». Trois mois de « coopération exigeante » Le leader de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, de son côté, théorise depuis des mois la destitution d’Emmanuel Macron. « Si le gouvernement de Michel Barnier tombe, je pense que la question qui va être posée, en vérité, c’est celle du départ du président de la République », affirmait son lieutenant Manuel Bompard, dimanche sur CNews. Le coordinateur de LFI a adressé la semaine dernière un courrier au ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, pour lui demander de préciser les « modalités d’organisation » d’une élection présidentielle anticipée, s’inquiétant notamment des délais resserrés prévus par la Constitution. Lire le récit | Article réservé à nos abonnés Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, le lent crépuscule d’Emmanuel Macron Lire plus tard Les socialistes, en revanche, n’appellent pas à la démission du chef de l’Etat. « Contrairement à LFI, on n’a pas de fantasmagorie autour de la démission de Macron », assure le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner. On a vu en revanche, la semaine dernière, le centriste Charles de Courson, rapporteur général du budget, plaider pour une élection présidentielle anticipée. Tout comme le maire Les Républicains (LR) de Meaux, Jean-François Copé, qui, après avoir longtemps milité pour une alliance entre LR et Renaissance, appelle désormais à la démission du président de la République. « A cause du péché originel de la dissolution, tout est aujourd’hui bloqué, aucune loi ne peut passer », s’alarme l’ancien ministre du budget. Il vous reste 53.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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