Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Emmanuel Macron présente ses vœux aux armées, à Cesson-Sévigné, près de Rennes, le 20 janvier 2025. STÉPHANE MAHÉ / AFP Emmanuel Macron a annoncé, lundi 20 janvier, un projet aux contours flous pour « mobiliser » davantage de jeunes volontaires « en renfort des armées » en cas de besoin, face à une « accélération des périls » depuis la guerre en Ukraine, ce qui semble acter la fin du service national universel (SNU). Dans ses vœux aux armées, à Cesson-Sévigné, près de Rennes, le chef de l’Etat a insisté sur « l’accumulation des menaces » qui oblige la France à s’adapter. Pour cela, il a lancé aussi une actualisation de la revue stratégique sur les priorités de la défense française, plaidant pour un « réveil stratégique européen ». « Ne nous leurrons pas », le conflit en Ukraine « ne se terminera pas demain ni après-demain », a lancé le président au moment même où son homologue Donald Trump, qui a promis une fin rapide de cette guerre, était investi 47e président des Etats-Unis. « Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en Europe sans les Européens et sans qu’elles ne soient négociées par les Européens », a-t-il averti. « L’enjeu aujourd’hui, c’est de donner les moyens à l’Ukraine de durer, et d’entrer dans toute future négociation en position de force. L’enjeu demain, quand les hostilités s’arrêteront, sera de donner à l’Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire, et des assurances pour notre propre sécurité », a-t-il plaidé. Lire l’entretien | Article réservé à nos abonnés Joseph Stiglitz : « Avec le retour de Donald Trump, l’Europe ne peut plus compter sur les Etats-Unis » Lire plus tard « Proposer à notre jeunesse un engagement fort » Dans ce contexte nouveau, Emmanuel Macron a dit vouloir « proposer à notre jeunesse un engagement fort » pour lui « donner le choix de servir ». « Aujourd’hui, nous nous contentons d’un recensement, d’une journée défense et citoyenneté », « c’est trop peu », a-t-il expliqué. Il a rappelé que mobiliser les jeunes était « l’ambition du SNU », un projet qui lui était cher. Le gouvernement de Gabriel Attal avait lancé il y a un an les travaux pour une généralisation à la rentrée 2026 de ce dispositif destiné aux 15-17 ans. Mais depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, l’absence de majorité et les restrictions budgétaires semblent avoir sonné le glas de cette « ambition ». Emmanuel Macron le reconnaît presque, sans le dire, et ouvre la voie à un nouveau projet. Sans « rétablir le service national obligatoire », il a demandé au gouvernement et à l’état-major des armées des propositions d’ici au mois de mai pour « permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés SNU : la Cour des comptes étrille un dispositif coûteux, aux objectifs et à la trajectoire mal définis Lire plus tard « Nous devrons mieux détecter les volontaires », « les former et être capable de les mobiliser le jour venu », « en renfort des armées en métropole ou ailleurs », a-t-il esquissé. « Après l’armée de métier, c’est la réserve de professionnels qu’il nous faut à présent mobiliser, en appui, en appoint. » « Pour constituer cette réserve, la journée de défense et de citoyenneté sera rénovée et redeviendra demain un moment de temps retrouvé avec les armées », a-t-il ajouté. Parmi les 800 000 jeunes qui l’effectuent chaque année, « certains se signaleront et diront qu’ils répondront présents si la nation les appelle ». La France vise 210 000 militaires d’active et 80 000 réservistes à l’horizon 2030. S’adapter « aux périls de l’époque » Plus largement, le chef de l’Etat et des armées a donc lancé une nouvelle revue stratégique. D’ici mai également, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale devra lui faire des propositions pour s’adapter aux « périls de l’époque ». Comme le dit Emmanuel Macron depuis des mois, l’Europe a besoin d’un « réveil stratégique » pour faire face « si notre allié américain » se désengage du Vieux Continent, un mouvement qui pourrait s’accélérer drastiquement avec le retour de Donald Trump au pouvoir à Washington. Newsletter « Politique » Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique S’inscrire « Notre allié américain affirme que l’on doit dépenser plus » pour la défense au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, « et il a raison », a-t-il assuré, défendant toutefois les efforts français avec les 413 milliards d’euros de la loi de programmation pour 2024-2030. Il a prôné une fois de plus « une préférence européenne » dans l’acquisition d’équipements, mais aussi « plus de programmes communs » au sein de l’Union européenne pour concevoir l’armement de demain. « Nous devons toutefois changer d’échelle dans nos montants consacrés à la défense », a-t-il aussi affirmé, évoquant « un mur d’investissement ». Le président avait choisi de présenter ses vœux à Cesson-Sévigné, qui accueille le commandement de l’appui terrestre numérique et cyber, pour placer ce rendez-vous annuel sous le signe « de l’innovation » à trois semaines d’un sommet sur l’intelligence artificielle qu’il organise les 10 et 11 février à Paris. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron veut faire de la France « un des pays champions de l’IA » Lire plus tard Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu

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