Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english XAVIER LISSILLOUR Les élections européennes du 9 juin puis les législatives des 30 juin et 7 juillet ont, à deux ans des municipales, donné aux élus locaux un aperçu de l’humeur de leur population. Et parfois quelques indications sur leur propre avenir politique. Lire aussi | La carte des résultats des législatives 2024 au second tour : la composition de l’Assemblée et le député élu dans votre circonscription Ajouter à vos sélections Après le scrutin européen et le premier tour des législatives, le score du Rassemblement national (RN), arrivé en tête dans les deux cas, a fait frémir certains maires. « Ils étaient en panique dans ma ville. Je suis arrivée avec deux cents voix de moins que le RN au premier tour », raconte l’ancienne édile de Fécamp (Seine-Maritime) Marie-Agnès Poussier-Winsback, finalement élue sous l’étiquette Horizons avec 426 voix d’avance (55,3 %) le 7 juillet, dans un duel avec le RN dans la 9e circonscription du département. Après le second tour et la contre-performance de l’extrême droite, la préoccupation n’est plus tout à fait la même. Il n’en demeure pas moins que, par endroits, les législatives ont rebattu les cartes pour les municipales. Certes, neuf communes sur dix comptent moins de 5 000 habitants. Et, dans les bourgs, la vie municipale est peu politisée, les candidats font souvent des listes sans trop se soucier des étiquettes. Mais, hors cette multitude de villages peu peuplés, les trois quarts des Français vivent dans des grandes villes. Bruits de couloir Au sein de la gauche, les lignes ont bougé. Le rééquilibrage entre le Parti socialiste (PS, passé de vingt-sept députés en 2022 à cinquante-neuf) et La France insoumise (LFI, de 75 à 74) n’est pas anodin localement, même si les données sont à prendre avec précaution, puisque l’attribution des circonscriptions entre les différents partis de gauche est aussi l’image des négociations qui ont été conduites entre eux. Quoi qu’il en soit, à Paris, le Nouveau Front populaire (NFP) est passé de neuf à onze députés, mais les « insoumis » ont perdu la majorité au sein de la gauche au profit des écologistes et du PS. Une bonne nouvelle pour la maire sortante, la socialiste Anne Hidalgo, qui n’a pas encore déclaré ses intentions pour 2026. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Anne Hidalgo et les Jeux olympiques : « C’est pas complètement foutu, on peut être ensemble et être heureux ensemble ! » Ajouter à vos sélections Dans le Rhône, la gauche unie emporte sept circonscriptions (contre quatre en 2022) sur les quatorze du département, et LFI est passée de deux à quatre députés. Mais elle n’a pas progressé partout. A Villeurbanne, le député « insoumis » Gabriel Amard avait été élu en 2022 avec 55,5 % des voix contre le candidat Horizons. La performance avait déstabilisé ce bastion socialiste, dirigé par Cédric Van Styvendael. Des bruits de couloir avaient commencé à circuler : le mouvement de Jean-Luc Mélenchon se préparerait à monter une liste autonome pour les municipales de 2026. Il vous reste 79.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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