Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Jeudi 8 août, 21 h 30. Première patrouille de la nuit pour les militaires qui assurent la sécurité du golf national de Guyancourt (Yvelines), où se déroulent les épreuves de golf des Jeux olympiques, jusqu’au 10 août. A la demande du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, le colonel Vincent Flore, qui commande le 4e régiment de chasseurs de Gap, s’assure de la sécurité nocturne du golf national, mais également de la colline d’Elancourt, du vélodrome national et du stadium BMX de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Paris 2024 : le détail d’un dispositif de sécurité hors normes Ajouter à vos sélections « Nous faisons face à un risque terroriste, mais nous prenons également en compte la menace contestataire, particulièrement pour le golf national », souligne l’officier dans ses quartiers éphémères établis au camp de Satory, à Versailles. En juillet 2023, des militants écologistes ont profité de la nuit pour vandaliser le golf de Vieille-Toulouse (Haute-Garonne), dénonçant la consommation d’eau pour des « activités de luxe, non essentielles ». Avec une enceinte d’environ 8 kilomètres, et un vaste environnement rural adjacent, le parcours de Guyancourt apparaît aux yeux des militaires comme particulièrement vulnérable aux intrusions. Pour y faire face, un avant-poste a été établi sur un vaste parking privé, directement voisin du golf. Sur le bitume, une colonne de cinq quads se met en branle. « On met en place des manœuvres multicapteurs, adaptées aux zones boisées et aux grandes étendues des champs, dans lesquelles on va progresser en pleine nuit. Cela nous permet de nous affranchir des axes, pour partir en tout-terrain, et donc de rapidement quadriller un périmètre important », détaille le capitaine Florent, qui surveille l’opération. Patrouille nocturne de l’armée, à proximité du golf national de Guyancourt (Yvelines), site des Jeux olympiques, le 8 août 2024. BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE » A la lisière du bois, enveloppé par l’obscurité de la nuit tombante, la colonne tombe sur une patrouille pédestre. Equipée de lunettes de vision nocturne, elle possède un autre atout : Rispy, un malinois de 5 ans. « Dans le cas de la menace contestataire, on n’est évidemment pas là pour neutraliser », tient à rassurer le colonel Flore, qui résume la posture de ses soldats en un diptyque : « Dissuasif pour l’adversaire, rassurant pour la population. » « Spectre de mission très élargi » Après avoir sillonné la forêt, les quads s’engagent dans les champs, soulevant un épais nuage de poussière. La nuit est tombée, cinq paires de phares se dirigent vers un point lumineux, qui flotte à une quarantaine de mètres au-dessus du sol. En dessous, un petit groupe, rassemblé autour d’un téléopérateur. Assis dans une chaise de camping, le brigadier Owon, du 61e régiment d’artillerie, a les yeux fixés sur une tablette posée sur ses genoux. Elle contrôle le point lumineux, un drone NX70, relié à une batterie au sol. Il vous reste 57.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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