Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english La première présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, image extraite de « Assemblée nationale, anatomie d’une crise », d’Emilie lançon. BALLES NEUVES FRANCE.TV – JEUDI 12 DÉCEMBRE – À LA DEMANDE – DOCUMENTAIRE Comment en est-on arrivé là ? Comment est-on arrivé à ce qu’Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024, entraînant les élections législatives qui ont abouti, le 7 juillet, à un Hémicycle sans majorité absolue ? Lorsque, en septembre 2023, Emilie Lançon, reporter et réalisatrice (ENA, pourquoi tant de haine, en 2021), a décidé de suivre la première présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (élue en 2022, réélue le 18 juillet 2024), elle ne pouvait pas imaginer que cette réaction en chaîne inédite mènerait à la censure du gouvernement Barnier. Pendant un an, la journaliste s’est faufilée dans les couloirs, a assisté aux débats, notamment ceux menés alors sur l’usage du 49.3 et sur la loi « immigration ». Elle a surtout emboîté le pas à la présidente dans ses multiples réunions, menées avec la conviction constante qu’un compromis est possible. L’intention annoncée est alors de montrer au grand public que, derrière les invectives surmédiatisées – quasiment absentes ici –, les députés français travaillent de manière constructive. Pour preuve, 141 lois ont été votées entre 2022 et 2024. Involontairement toutefois, le film montre aussi l’inéluctabilité de la dissolution de juin, voire de la chute du gouvernement le 5 décembre. Droit à l’IVG dans la constitution Certes, Yaël Braun-Pivet a su innover, notamment en instaurant des réunions mensuelles avec les présidents de groupes et en créant le « travail transpartisan », à l’origine de huit lois votées – dont celle sur l’interdiction des puffs (les cigarettes électroniques jetables), suivie en détail dans le film. Certes, l’inscription par le Parlement du droit à l’IVG dans la Constitution est vécue comme une « parenthèse enchantée ». Mais lorsque les sujets deviennent plus politiques, le dialogue se transforme en petites phrases assassines et en calculs politiciens. Le suivi du débat sur le vote du budget en est l’illustration. Il permet aussi d’insérer une instructive séquence sur l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution (le fameux 49.3) et son contrepoids démocratique : la motion de censure… Lors d’une des réunions pour tenter de renouer le dialogue, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, intervient toutefois : « C’est distrayant tout ça, mais la Ve République ne fonctionne pas avec une majorité relative. On essaye de faire démarrer une voiture avec une clé à molette. Si on peut améliorer les choses, tant mieux. Mais ça ne marche pas. » Le documentaire aurait pu s’arrêter là. Mais les débats sur la loi « immigration » vont confirmer ses dires et permettre au citoyen de cerner les enjeux d’une motion de rejet ou le rôle du Conseil constitutionnel. Mariama Darame, journaliste au Monde et intervenante ici, décrypte : « Ce qui leur plaît, c’est de mettre en péril Gérald Darmanin », alors ministre de l’intérieur. Jusqu’au bout, y compris après sa réélection au perchoir le 18 juillet, Yaël Braun-Pivet voit dans ce nouvel Hémicycle toujours sans majorité absolue « une occasion de rééquilibrer les pouvoirs ». L’occasion se fracasse cinq mois plus tard sur le mur de la réalité politique française. Assemblée nationale, anatomie d’une crise, documentaire d’Emilie lançon (Fr., 2024, 70 min). Catherine Pacary Réutiliser ce contenu
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