Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Clément Léonarduzzi, à Paris, le 14 février 2024. LUDOVIC MARIN / AFP On se presse dans la salle des fêtes de l’Elysée. Ce vendredi 6 décembre, ils sont une centaine, peut-être plus, à entourer Clément Léonarduzzi. L’ancien conseiller spécial du président de la République est décoré ce soir-là de l’ordre national du Mérite, deuxième grade de la Légion d’honneur. Nombre de clients de celui qui est maintenant vice-président de Publicis France ont fait le déplacement. Bernard Arnault, richissime patron de LVMH, Maurice Lévy (Publicis) ou Alexandre Bompard (Carrefour) comptent parmi les invités, aux côtés de ministres démissionnaires, comme Jean-Noël Barrot (affaires étrangères) ou Rachida Dati (culture). Devant ce parterre prestigieux, Emmanuel Macron, ému, évoque le parcours du « petit gars de Vincennes » qui a grandi dans une famille heureuse, mais pas forcément « dans la bonne banlieue », ni « à la bonne adresse ». Une « épopée d’ascension républicaine », dit-il, qui conduira cet enfant de la classe moyenne jusqu’à l’Elysée. « Vous êtes un héros stendhalien », poursuit le chef de l’Etat. On trinque à cette réussite. Moment suspendu… Derrière les grilles du palais, sourd une crise politique historique. Le 4 décembre, le gouvernement de Michel Barnier a été renversé par une motion de censure. Emmanuel Macron est maintenant visé. La gauche radicale et l’extrême droite appellent à la démission du chef de l’Etat, dont ils contestent la légitimité populaire. Depuis la dissolution du 9 juin, le camp présidentiel ne dispose plus de majorité, même relative, à l’Assemblée. Une larme Officiellement, Clément Léonarduzzi n’a rien à voir avec les affaires de l’Etat et les tracas présidentiels. L’homme a quitté la rue du Faubourg-Saint-Honoré en 2022, après avoir arraché la réélection d’Emmanuel Macron. Son esprit est maintenant pleinement occupé par ses clients du CAC40 et l’organisation de la cérémonie grandiose de réouverture de Notre-Dame de Paris, samedi, où le président de la République doit occuper une place centrale. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Clément Léonarduzzi, le spin doctor d’Emmanuel Macron Lire plus tard Mais le quadragénaire, éternel admirateur d’Emmanuel Macron, qu’il connaît depuis près de dix ans, enrage de le voir tomber en disgrâce. Ressent-il un brin de culpabilité ? Clément Léonarduzzi n’est pas étranger à cette dissolution, qui a mis un coup d’arrêt au second quinquennat, privé le président de la République de l’essentiel de ses pouvoirs et rendu amère le camp macroniste. Le communicant fait partie, avec le conseiller mémoire, Bruno Roger-Petit, le stratège en communication de l’Elysée, Jonathan Guémas, et l’ancien sénateur de droite, Pierre Charon, de ceux que la presse a baptisés les « apprentis sorciers de la dissolution ». Tous, mis dans la confidence de cette décision qu’ils ont aidé à préparer, sont présents ce soir-là. Il vous reste 22.69% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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